The Girl Next Door
Culture et autres futilités...

Sweeney Todd, la musicale au théâtre du Châtelet

J'ai eu la chance d'assister la semaine dernière à la répétition générale de la comédie musicale, ou plutôt thriller musical, Sweeney Todd au théâtre du Châtelet.


L'histoire ? Condamné à tort par un juge corrompu qui désire sa femme, le barbier Benjamin Barker est envoyé au bagne. Il s'évade quinze ans plus tard et, sous le nom de Sweeney Todd, retourne à Londres. Arrivé à Fleet street où il espère retrouver sa femme et sa fille et reprendre sa vie d'antan, il se lie d'amitié avec le jeune marin qui le transporte à Londres. À son retour, Mrs Lovett, qui tient une boutique de tourtes à la viande en dessous de son échoppe de barbier, et qui a toujours été plus ou moins secrètement amoureuse de lui, lui apprend que sa femme, violée par le juge, s'est empoisonnée et que le juge a adopté sa fille qu'il retient prisonnière. Le barbier décide de se venger et promet de tuer son bourreau et le complice de celui-ci, le bailli. S'en suit alors une série de meurtres, commis avec la complicité de Mrs Lovett a qui vient la lumineuse idée de se servir de la chair des victimes pour fourrer ses tourtes...


Si l'histoire de Sweeney Todd s'est surtout fait connaître du grand public grâce au film de Tim Burton, il faut savoir que son apparition dans le folklore britannique remonte à 1846. Cette pièce a fait l'objet de nombreuses adaptations théâtrales, à Londres et Broadway notamment, mais c'est bien la première fois qu'elle se retrouve à l'affiche d'un théâtre parisien.


Cette adaptation de Stephen Sondheim mise en scène par Lee Blakeley est tout simplement formidable. Des décors et les costumes très réussis qui nous plongent immédiatement dans l'ambiance du Londres du XIXème, des comédiens aux voix magnifiques et des chansons très efficaces font que l'on passe un moment absolument délicieux.



J'adresserai une mention spéciale à la comédienne Caroline O'Connor qui interprète avec énormément d'humour et de panache le rôle de Mrs Lovett. 




N'hésitez pas une seule seconde : foncez-y, après le 21 mai, il sera trop tard !


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Charles Jessold, meurtrier présumé

J'ai découvert Wesley Stace et son bel univers de fictions historiques il y a quelques années lors de la sortie de son tout premier livre, l'excellent L'infortunée. Même si son deuxième livre, Les garçons, ne m'avait pas autant emballé que le premier, cet auteur devait rester parmi mes favoris. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai découvert dans les rayons d'une librairie son troisième livre, Charles Jessold, Meurtrier présumé.

Nous sommes à Londres, au début du XXème siècle.  Charles Jessold est compositeur, un véritable génie musical. 

Alors que la première de son opéra évènement doit être donnée à Londres le lendemain, la femme du compositeur et son amant sont retrouvés tous deux empoisonnés dans le lit conjugal. L'artiste lui, s'est donné la mort peu de temps après.

Coïncidence ou non, l'opéra qu'il a composé raconte l'histoire d'un mari trahi qui assassine sa femme et son amant avant de se suicider...

Dans ce livre, Wesley Stace explore la vie et la personnalité de cet artiste à travers les yeux d'un critique littéraire ami de Jessold. Le thème même de ce livre est plutôt déroutant, on ne sait s'il y est question de musique, de décadence, de jalousie ou d'amour. 

Moi qui m'attendait à une fiction historique vaguement policière, je me suis retrouvée bien perdue au fur et à mesure que ma lecture avançait. Cela aurait pu ne poser aucun problème si ce récit avait présenté un autre intérêt. Seulement tel ne fut pas le cas. A l'inverse des précédents livres de Stace, les personnages sont bien peu attachants et je n'ai ressenti aucune envie d'en savoir plus sur eux.

J'ai donc refermé le livre peu après en avoir lu la moitié... Grosse déception donc pour cet auteur qui à l'époque avait été une très belle surprise. Ayant lu plusieurs critiques très positives sur ce livre, je le rouvrirai dans quelques temps, quand les conditions seront peut-être plus propices...

Oui je sais que cette semaine je râle un peu trop mais une fois n'est pas coutume., n'est-ce-pas ? A très bientôt pour plus de bons sentiments (j'espère !).


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Le pire brunch de ma vie...

J’aurai pu sobrement intituler ce billet « Brunch dominicale à Bagatelle », mais ce titre n’aurait pas suffisamment reflété mon expérience déplorable d'hier au restaurant Les Jardins de Bagatelle

Comme beaucoup, j’ai acheté le deal brunch aux jardins de Bagatelle sur Dealissime. Ce deal proposait un brunch dominical dans le restaurant du sublime parc de Bagatelle pour 24 euros au lieu de 60. Vous me direz, avec un tel rabais, j’aurais dû flairer l’arnaque. Il est en effet étrange qu’un lieu qui se veut si haut de gamme et raffiné brade ainsi ses prix.


J’avais réservé une table pour quatre personnes il y a plus d’un mois de ça. Premier désagrément, en arrivant hier, la demoiselle à l’accueil nous apprend que toutes les réservations ayant été prises il y a plus d’un mois n’ont pas été notées. Il y a donc plusieurs réservations par table… Heureusement nous ne sommes pas arrivés trop tard et avons donc eu une table. Je plains les pauvres gens qui ont dû poireauter pour avoir la leur (alors qu’ils avaient réservés).

Une fois attablés, une chose nous frappe : les serveurs ont l’air totalement dépassés. Ils n’ont pourtant pas l’air en sous effectif et le service est relativement simple puisque tout le monde mange exactement la même chose… A vrai dire, ils sont tellement sur les nerfs qu’ils n’hésitent pas à s’engueuler entre eux devant les clients ("Il m'a pris pour son chien lui ou quoi !") et à faire part à qui veut bien l’entendre de leur énervement (« C’est pas le tout d’être Directeur, encore faut-il embaucher des gens », "désolée mais je ne suis pas serveuse moi, mon collègue va arriver"). Pour l’ambiance détendue, on repassera…

Venons-en au brunch en lui-même.

Voilà ce qui était proposé :

***MENU en trois assiettes***

Prélude
Viennoiserie
Pain, confiture, beurre
Fromage blanc 0%,
Boisson chaude & jus de fruits pressés

Les choses sérieuses
Tartare de saumon à l’aneth
Salade de haricots verts et tomates confites, copeaux de parmesan
Risotto aux crevettes
Foie gras de canard et son pain brioché
Oeufs brouillés au bacon
Brochette poulet & ananas
Thon à la plancha au sésame
1 coupe de champagne + 1 verre de vin rouge Bordeaux Descharton + 1 verre de vin blanc Chardonnay Sudiste

Délices
Assiette de fromages et sa salade mesclun
Pain perdu
Mignardises
Salade de fruits


Poétique et alléchant n’est-ce pas ? Oui, c’est sûr que sur le papier on en saliverai presque. Sauf qu’une fois devant son assiette, on tire un peu la gueule.

Concernant le Prélude, rien de bien fantastique. Un thé pas trop mauvais, des viennoiseries certainement décongelées (les Picard sont meilleurs), un fromage blanc tout ce qu’il y a de plus banal et un bout de pain avec une confiture de base servie dans une barquette en plastique (comme dans les hôtels) et une mini plaquette de beurre fondu.

Passons maintenant aux Choses sérieuses (mouais…).

* Le tartare de saumon à l’aneth : très peu assaisonné, je n’ai même pas osé y toucher dans la mesure où les assiettes attendent d’être servies en plein soleil…

* La Salade de haricots verts et tomates confites, copeaux de parmesan : rien de bien compliqués dans ce plat si ce n’est que je cherche toujours les copeaux de parmesans. Certainement le moins pire de tous.

* Le Risotto aux crevettes : servi tout juste tiède, beaucoup trop crémeux, je n’ai pas aperçu la moindre crevette…

* Le foie gras de canard et son pain brioché : un foie gras de base sur un pain brioché sec.

* Les oeufs brouillés au bacon : je n’ai fait que goûter ces œufs servis avec une espèce de chips sèche de bacon sans saveur. En effet, ils avaient un arrière goût plus qu’inquiétant…

* La brochette poulet & ananas : servie froide (et donc immangeable).

* Le thon à la plancha au sésame : servi froid (et donc immangeable lui aussi)

Le champagne n’était pas bon (mais frais, c’est déjà ça), et le vin buvable.


Et enfin, les Délices (alors là je ri…). Cette assiette comprend deux bouts de fromages servis avec trois feuilles de mesclun, du pain perdu pas assez cuit qui baigne dans du jus, des mignardises (un canelet et deux choux fourrés avec une espèce de crème trop liquide) et une salade de fruits (certainement sortis d’une conserve).


C’est bien simple : de ce brunch, je n’ai rien apprécié. Aucun plat n’a tiré son épingle du jeu. Je n’ai d'ailleurs fini aucune de mes assiettes de peur de m’intoxiquer. J’ai passé l’après midi à avoir mal au ventre et la journée s’est soldée pour l’un des participants par une indigestion…

J’ose espérer que le restaurant a servi aux porteurs de bon dealissime des plats de moins bonne qualité que ceux proposés aux clients qui payent les 60 euros habituels. Car ce qui m’a été servi ne vaut pas 24 euros, il en vaut peut-être une dizaine, au moins pour le cadre agréable… et encore.

Des plats infectes, une belle bande de bras cassés en guise de serveurs, bref, tout est à jeter


Vous l’aurez compris, non seulement je ne vous recommande pas ce brunch et cet établissement, mais en plus je vous les déconseille vivement !


Pour la petite histoire, après nous être baladés dans le parc de Bagatelle, nous sommes retournés dans le resto pour boire un verre. Nous n’avions pas tellement le choix puisqu’il n’y a rien d’autre autour. Nous avons alors assisté à une scène plutôt comique. 

Un couple installé juste derrière nous ont attendu 35 minutes entre le moment où il a passé commande et le moment où les consommations ont été servies. Le plus drôle est quand même que le serveur avait déposé le plateau contenant leurs conso sur un bar situé à l’extérieur et l’a laissé là 35 minutes… L’un des deux clients est allé demandé à une autre serveuse si elle pouvait leur apportait le plateau qu’ils attendaient depuis 20 minutes, celle-ci a répondu « désolée vous ne faite pas partie de mon rang, je ne peux pas toucher à ce plateau ». En fait c’est simple, pendant les 45 minutes que nous y avons passés, tous les clients se sont plaints…


C’est quand même dommage qu’un établissement bénéficiant d’une place aussi privilégiée ne soit pas capable de proposer un service de qualité. Je ne sais pas ce qui motive l’équipe de cet endroit mais une chose est sûre, ce n’est ni le sens du service, ni le respect du client…

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Muze, le féminin culturel qui ne te prend pas pour une cruche !

En ce moment je sature… 

Je sature de ces magazines féminins qui prennent les femmes pour des imbéciles. Voilà déjà un moment que je me lassais de ces tas de papiers glacés ventant les mérites de produits de beautés jamais testés et de fringues tendances moches et qui plus est hors de prix. 

Mais entre le numéro de Glamour du mois dernier qui conseillait aux jeunes femmes de se comporter comme des idiotes pour être aimées des hommes (déclinée sur 10 propositions, de l’idiote manipulatrice à l'idiote gentille) et qui intitulait un dossier de ce numéro spécial zéro complexes "Belle toute mince" ou encore le Elle de la semaine dernière qui illustre son numéro sur les rondes par des tailles 38, trop c’est trop !

Et c’est là, alors que mon exaspération était à son comble, que je suis tombée à la librairie de la BnF lors de ma visite de l’expo Richard Prince sur la revue Muze.



Muze, c’est un féminin culturel né en septembre 2004. Edité par Bayard Presse, il s’articule autour de trois grandes thématiques : Culture / Allure / Littérature. Alors que sa parution avait été stoppée en décembre 2009, les lettres de soutien et d’encouragement de lectrices déçues ont conduit le groupe à faire renaître le magazine en juin 2010 mais sous une nouvelle formule. Au départ mensuel, Muze est désormais trimestriel.

La revue propose des articles intéressants et intelligents sur la culture bien sûr mais aussi sur des sujets de société ou d’autres, plus légers, tels que la mode.

Pour vous faire une idée, dans le numéro des mois d’avril, mai et juin, on retrouve : une rencontre avec Inès de la Fressange sur le thème de la mode façon "parisienne", une étude sur l’inspiration des créatrices de mode, des dossiers sur la Scandinavie (abordée sous un angle culturel), les femmes criminelles (passionnant d'ailleurs), les pygmalions dans l'art et un atelier d'écriture spécial slam au féminin.

llustration : Serge Bloch – http://www.sergebloch.net/

Pour mon plus grand bonheur, la littérature tient un grande place dans Muze et de diverses manières : la poésie, la nouvelle (chaque numéro en propose plusieurs), le roman puisque chaque dossier est complété par une bibliographie, ou encore l’essai. Pour chaque numéro, les lectrices sont sollicitées puisque leurs poèmes et nouvelles peuvent être publiés.

Sont également proposés des entretiens avec des romanciers, des philosophes, des essayistes, offrent des éclairages intéressants sur des thèmes qui, d’ordinaire, sont plutôt abordés sous des aspects psychologiques, politiques ou économiques.

Son prix : 12,90 €. Pour devancer toute remarque à ce sujet, je tiens à préciser que Muze est bien plus qu’une simple revue, aucune comparaison ne peut d’ailleurs être faite avec un magazine féminin tel que Elle ni une revue culturelle telle que Lire

Muze est un bel objet qui se rapproche d’ailleurs plus du beau livre avec sa couverture soignée et élégante, son papier de qualités, ses 180 pages (environ) et son contenu très réfléchi. A noter : l’absence totale de publicité plus qu’appréciable. La lecture est en effet bien plus agréable lorsque l’on ne se sent pas agressée par tous ces visuelles publicitaires…


J’attends donc avec grande impatience le prochain numéro qui sortira cet été !


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Théâtre / La vie en vert au Palais des Glaces


La vie en vert, c’est l’histoire d’un couple tout ce qu’il y a de plus parisien : madame (Magalie) tient la pharmacie de la place du marché de Boulogne-Billancourt, monsieur (Bruno) cherche à faire des affaires mais vit plutôt aux crochets de sa femme…


Les voilà débarqués en plein milieu du Vercors dans tout ce qu’il a de plus bucolique chez Gilbert, le cousin écolo de Magalie. Cette visite qui n’a rien d’une visite de courtoisie a pour but de lui racheter sa part d’héritage suite au décès de leur mémé commune afin de transformer la maison familiale en station service.

Cette visite qui devait au départ ne durer que quelques heures va finalement s’éterniser. En effet, le couple, pour obtenir la signature de Gilbert, va lui faire croire qu’au lieu d’une station service, c’est un gîte écolo qu’ils veulent ouvrir. Le gentil cousin Gilbert va donc leur proposer une petite formation sur le savoir-vivre en vert.

Les voici donc contraints de se soumettre à un mode de vie écologique dans sa version la plus extrême : ni toilettes, ni douche, ni savon,  ni téléphones, œufs de corbeaux au petit déj, liqueur de sureau laxative à l’apéro… Et c’est sans compter la visite de Jean-Phil, ami de Gilbert et fervent défenseur de sa région… Si l’on ajoute à ça les problèmes de couple de Magalie et Bruno, nul doute que cette petite virée campagnarde va vite se transformer en cauchemar pour notre plus grand bonheur !


J’ai passé un excellent moment devant cette pièce où citadins et écolos en prennent tour à tour pour leur grade. Ça fait d'ailleurs un moment que je n’avais pas ri aux larmes comme ce fut le cas. 

Tout est bon : les dialogues, la mise en scène, les acteurs qui sont tous excellents dans leur rôle et semblent prendre un réel plaisir à jouer (mention spéciale d’ailleurs à Marco Hellard, Jean Philippe dans la pièce, que j’ai trouvé particulièrement bon). 

Cette pièce est toute en légèreté et pleine d’humour, les blagues tombent toujours justes et ne sont jamais lourdes.


La pièce se joue jusqu’au 23 avril et je ne peux que vous conseiller d’y assister. Vous serez assurés de passer un très bon moment et d'en ressortir le cœur léger !



Mille mercis à Fanny et au Palais des glaces qui m'ont permis de voir cette pièce !


La vie en vert, au Palais des glaces
Tous les mardis, mercredis, jeudis, vendredis et samedis à 19h45. 
Matinée les samedis à 17h00, Grande Salle, durée : 1h20.

Une pièce de Fabrice Blind, Michel Delgado et Carole Fonfria, avec Izabelle Laporte, Fabrice Blind, Olivier Sirjohn, Marco Hellard, mise en scène de Michel Delgado, musique de Marco Hellard et Franck Labbé, lumières de François Tual, produit par Le Palais des Glaces.


A noter : vous pouvez bénéficier de tarifs préférentiels (18 € au lieu de 36 € en première catégorie) en réservant directement sur le site du Palais des glaces.

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Expo / Richard Prince, American Prayer à la BnF

Mais que vient faire Richard Prince, l’un des maîtres de l’art contemporain made in USA, spécialiste de la culture américaine, à la BnF ? La réponse à cette question peut ne pas sembler évidente.


Pourtant, l’exposition Richard Prince : American Prayer (intitulée ainsi en référence à la poésie de Jim Morrison) vient démontrer que l’œuvre de Prince, sous quelle que forme que ce soit, a constamment été influencée par les livres. 


En effet, depuis près de trente ans, Richard Prince collectionne avec ferveur livres, manuscrits et documents relatifs à la culture populaire et aux contre-cultures américaines des années 1950 à 1980, destinées à aboutir inéluctablement dans son travail de peintre et de photographe. 

Cette collection, dénommée « BeatHippiePunk», regorge de petits trésors : photos personnelles et lettres manuscrites de Truman Capote, photos de Woodstock dédicacées par le Velvet underground, livres dédicacées, lettres de Jimi Hendrix à son père, poèmes de Jim Morrison…


Mais plus qu’une exposition de ces œuvres les plus significatives, la BnF a invité l’artiste à s’approprier ses collections parmi lesquelles une sélection de livres rares et de manuscrits de Rimbaud et Céline, de fanzines comme Actuel ou L’Écho des Savanes, de livres populaires érotiques puisés dans les collections de la BnF et jamais montrés. L’intervention de l’artiste sur ces œuvres sont d’ailleurs plutôt surprenantes…


L’exposition est construite autour d’une installation de l’artiste : une maison américaine typique rassemblant sa collection d’American/English, soit une quarantaine d’éditions originales américaines et anglaises de titres emblématiques de la littérature américaine. Sur les murs de la maison, sont présentés des Untitled (Original), c’est-à-dire des cadres comprenant à la fois des couvertures de livres et des gouaches, des dessins ou des photographies originaux qui ont servi de modèles aux couvertures de ces livres. Il est d’ailleurs intéressant de prendre conscience que les couvertures de livres font aussi l’objet de censure…


Articulé autour de six thèmes (Lolita & Lollipop, Beat Hotel, Bomb Dreams, On the road, On the Bus, Criminals and Celebrities, Sex and Drugs and Rock and Roll), le parcours fait la part belle à sa passion pour les écrivains de la « Beat Generation », tels que William Burroughs, Jack Kerouac ou Allen Ginsberg, pour les écrivains hippies tels que Richard Brautigan, pour les auteurs de science-fiction, tels que Philip K. Dick ou les auteurs de polars, tels que Jim Thompson ou Chester Himes.


Cette exposition n’est pas que visuelle puisque le visiteur est invité à déambuler sur un fond de musique : Jimi Hendrix, Jim Morrison, Bob Dylan, le Velvet Underground… la sélection est parfaite.


Ça fait bien longtemps que je n’avais pas été aussi emballée par une exposition : bien construite, agréable, intéressante, je ne trouve tout simplement rien à redire…  Les occasions de rendre les livres et la littérature funky sont trop rares donc foncez-y !


BnF, Site François-Mitterrand 
Jusqu'au 26 juin 2011
Quai François-Mauriac, Paris XIIIe
Grande Galerie
Du mardi au samedi 10h > 19h Dimanche 13h >19h
Fermeture lundi et jours fériés
Entrée : 7 euros, tarif réduit : 5 euros

Les photos illustrant ce billet ont été prises au péril de ma vie (le service de sécurité autour de l'expo étant plus que présent), merci de ne pas vous les approprier...

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Festival Paris en toutes lettres / Le programme

Voici déjà la troisième édition du festival Paris en toutes lettres !

Initié par Bertrand Delanoë en 2009, ce festival, qui a pour vocation  principale de rendre attractive la littérature, se tiendra du 5 au 8 mai dans la capitale.

Avec une programmation aussi alléchante que celle de cette année, nuls doutes que le but sera atteint…


Cette année encore, concerts, lectures, bals et rencontres permettront d'échanger autour des livres. Les différentes manifestations se tiendront au CentQuatre, au Point éphémère et à la toute nouvelle Gaîté lyrique dans une atmosphère que les organisateurs veulent conviviale mais intime.


Pour ma part, j’ai repéré quelques manifestations qui me tentent bien :

Le cabaret littéraire, L’art de l’insulte
Le vendredi 6 mai au CentQuatre

Pour découvrir l’imagination sans limite des écrivains et l’art subtil de l’insulte littéraire de Shakespeare à Artaud en passant par Voltaire et Bukowski le tout agrémenté de perfidies inédites commandées à des auteurs contemporains.

Une rencontre avec Christophe Blain 
Le samedi 7 mai à la Gaîté lyrique

Discussion autour de sa BD Quai d’Orsay, ou comment la bande dessinnée devient un documentaire décapant sur le Ministère des affaires étrangères et de portrait au laser d’un homme politique (toute ressemblance avec Dominique de Villepin est d’ailleurs complètement assumée par les auteurs…).

Le bal littéraire 
Le samedi 7 mai au CentQuatre

Un bal où lectures, musiques et danses s’enchaînent…

Un concert littéraire de Stromae 
Le dimanche 8 mai à la Gaîté lyrique

Carte blanche à celui que l’on surnomme (à tort ou à raison) le « Jacques Brel 2.0 »…


Mais aussi :

Rencontre avec Jim Harrison – Le dimanche 8 mai au CentQuatre

Lecture de L’Etranger de Camus par Charles Berling – Le dimanche 8 mai au CentQuatre


Et pour les amateurs, notez les concerts littéraires de Mathias Malzieu (accompagné de son Yukulélé) le vendredi 6 mai au CentQuatre et d’Olivia Ruiz le samedi 7 mai à la Gaîté lyrique…

A ne pas oublier : l’opération « Aux livres citoyens » visant à collecter de livres pour Haïti tout au long du festival au CentQuatre.


Vous en serez ?


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Jukebox / The kills

Lundi est sorti le très attendu quatrième album de The Kills "Blood Pressure".


Si j'ai pu être une fan inconditionnelle du groupe jusqu'à la sortie du 3ème album, j'ai été totalement consternée en le découvrant sur les kiosques à journaux parisiens portant du Zadig & Voltaire et jouer au défilé Etam... Quant à la diffusion de leur concert à La flèche d'or par SFR... bref passons.

Je dois vous avouer que j'ai réécris cette chronique quatre fois... Pourquoi quatre ? Parce qu'il m'aura fallu écouter l'album à quatre reprises avant de commencer à l'aimer.

A la première écoute, j'ai été totalement déçue. Si tous les codes musicaux du groupe sont présents je n'ai pas retrouvé l'énergie et la passion inhérentes aux précédents albums et qui m'avaient coupé le souffle à l'époque. J'espérais donc un certain retour en arrière, vers un rock plus... comment dire... couillu ?

Dans Blood Pressure, tout est clean, carré et moi, a priori, je n'aime pas ça. Je préfère le brouillon...  J'aime le rock brut, je n'aime pas quand rien ne dépasse, quand ça sent plus la vodka pomme (voire le cosmopolitan pour certains titres) que la bière. C'est à se demander si Kate Moss n'a pas le don de castrer musicalement ses amants (cf. jurisprudence Pete Doherty).


Et puis je l'ai réécouté, encore et encore. Il faut d'ailleurs remercier l'excellent premier titre  Future starts slow qui m'a laissé supposer que tout n'était quand même pas à jeter dans cet album. Et finalement je me suis fais une raison : the kills d'avant (de la grande époque) ne reviendront jamais. Il faut désormais composer avec toutes ces mélodies, tous ces "han han" et le manque de fausses notes et de rugissements d'Alisson.

Au final, si l'on fait abstraction du passé, cet album est plutôt bon et certains titres sont de vrais pépites (Future starts slow et Baby says notamment).


Je vous laisse avec une petite sélection des titres de l'album que j'ai appréciés. J'y ai également ajouté Pull a U, histoire quand même de rappeler ce que c'était The kills avant...





Pour lire l'avis de La Foutrement qui a été largement plus emballée que moi, c'est par ici.


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Quand le livre devient design...

Après le sac minaudière dont je vous parlais il y a quelques mois, voici une nouvelle manière de détourner les livres.

Le livre devient cette fois-ci objet de décoration avec cette lampe repose livre que nous devons à Urban Outfitter.


Création plutôt ingénieuse puisqu'en plus de faire du livre un objet de déco et d'apporter une touche d'originalité à votre table de chevet, cette lampe permet de faire l'impasse sur le marque page...


Son prix ? 53 euros.

Disponible ici !

Ça vous plaît ?


Merci à Mathilde pour la découverte !

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Petite révolution dans le monde du livre : un nouveau format poche !

12 cm de largeur, 8 cm de hauteur

C'est le format du nouveau livre de poche lancé par les éditions point deux. 60 ans après la création du format poche original, voici donc une petite révolution dans le monde du livre...

Outre sa taille ultra-poche, sa différence tient aussi dans la façon de lire puisque le texte est imprimé parallèlement à la reliure, et impose donc une lecture verticale !


Notez également que les pages ne sont pas collées mais cousues, ce qui permet au livre de rester enfin ouvert à la page choisie, qu'on le tienne d’une seule main ou qu’il soit posé à plat.

Lancé aux Pays-Bas en septembre 2009 et produit depuis peu en Espagne (au Royaume-Uni et aux États-Unis dès 2011), ce format débarque enfin en France, 60 ans après la création du format poche original.





9 titres seront lancés le 14 avril prochain et vendus au prix de 10 euros environ :

Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer
Tout est sous contrôle de Hugh Laurie
Ce cher Dexter de Jeff Lindsay
Le poète de Mickael Connelly
La route de Cormac Mc Carthy
Chroniques de la haine ordinaire de Pierre Desproges
Des vents contraires d'Olivier Adam
La cinquième femme d'Henning Mankell
Le sens du bonheur de Krishnamurti


Et paraîtront en mai et juin :

La Cité des Jarres d'Arnaldur Indridason
Mort à la Fenice de Donna Leon
Mensonge sur le divan d'Irvin Yalom
Du côté de chez Swann de Marcel Proust
Les Visages de Jesse Kellerman
Les Chutes de Joyce Carol Oates
Patience dans l’azur d'Hubert Reeves
Le Nouveau Testament

En tout, c'est 35 titres qui seront publiés dès la première année !

Et je ne peux pas terminer sans vous montrer l'excellent clip de lancement qui devrait vous rappeler quelque chose..



Pour ma part j'attendrai le mois de juin et la sortie du livre de Jesse Kellerman qui me fait de l'oeil depuis un bon moment...


Et vous ?  Que pensez-vous de ce nouveau format ?


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Expo / Vu de l'intérieur, habiter un immeuble en Ile de France de 1945 à nos jours

Jusqu'au 7 avril prochain, allez visiter cette petite exposition bien sympathique abritée par l'école d'architecture Paris-Malaquais en plein cœur de Saint Germain des Près.


A travers une quarantaine d'exemples de logements produits entre 1945 et 2010, l'exposition retrace les grandes tendances architecturales : des premiers grands ensembles en banlieue parisienne aux immeubles écologiques en plein Paris en passant par le "social loft" qui ferait crever d'envie tout parisien vivant dans une cage à poule qui se respecte (et moi la première).

Mais plus qu'une simple exposition d'architecture, c'est plutôt une observation de l'évolution de la société, de la famille et des modes de vie à travers l'habitat qui est finalement proposée.

La présentation de l’exposition, organisée selon un découpage chronologique en cinq périodes (1945-1960, 1960-1975, 1975-1985, 1985-2000, 2000-2010) est l’occasion de confronter le standard et l’exceptionnel, le populaire et le savant, et sert de toile de fond à la discussion d’une notion foncièrement relative, le confort.

Cité Prost, rue de Chanzy, Paris 11ème, 2007

Photo David Abittan, étudiant à l’ENSA Paris-Malaquais

Bien que peu ludique, cette exposition a le mérite d'être extrêmement complète et bien documentée : plans, photographies d'intérieurs viennent illustrer des textes pédagogiques.

Elle ravira tous les amateurs d'architecture et de décoration d'intérieur... et en plus c'est gratuit !


Du 2 mars au 7 avril 2011 
Espace Callot
1 rue Jacques Callot
75006 Paris
Entrée libre

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