La première phrase : "Après avoir tué l'homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m'offrir un souper d'huîtres".
Dans l'Angleterre victorienne du XIXème siècle, nous faisons connaissance avec Edward Glyver, séduisant jeune homme lettré, bibliophile passioné et fumeur d'opium à ses heures.
Elève à Eton, il est promis à un brillant avenir. Pourtant tout va s'effondrer. Accusé d'avoir volé un des plus précieux livres de la bibliothèque du collège, Edward va être renvoyé de l'école, humilié et va finir croupissant dans un cabinet de notaire londonien en tant que clerc.
Elève à Eton, il est promis à un brillant avenir. Pourtant tout va s'effondrer. Accusé d'avoir volé un des plus précieux livres de la bibliothèque du collège, Edward va être renvoyé de l'école, humilié et va finir croupissant dans un cabinet de notaire londonien en tant que clerc.
A partir de là, Edward ne va avoir qu'une seule idée en tête : se venger de celui qui a détruit sa vie.
Tout commence donc par un meurtre purement gratuit par lequel Edward va tester sa capacité à tuer, se faire la main en somme. Mais alors qu'il était persuadé d'être passé inaperçu, un maître chanteur va pousser Edward à se confier à son meilleur ami.
Tout au long des 600 pages de ce roman, l'auteur nous relate la confession d'Edward, les raisons de cette vengeance à coups de rebondissements tous aussi inattendus les uns que les autres. Le lecteur apprend tour à tour qu'Edward est en fait le fils d'un richissime lord anglais, dont l'héritage va lui échapper, que le dessein de Phoebus, le garçon qui a causé sa perte aujourd'hui devenu un poète reconnu et encensé par la critique, était bien plus complexe que ce qu'il ne pensait jusqu'alors. Plus qu'une malchance, c'est en fait un véritable acharnement qui s'abat sur ce pauvre homme à qui la vie parraissait tout promettre. Cette confession est une succession de trahisons, désespoirs et injustices.
Cox réussit le défi de tenir le lecteur en haleine de la première phrase au dénouement final. Ce roman, superbement bien documenté, ravira les amateurs de thrillers et de romans historiques mais aussi les passionnés d'intrigues bien ficelées et d'histoires de vengeance. Il y a même un petit quelque chose de Dickens là dedans...
Mon avis : **** (sur 4 !)
La nuit de l'infamie : une confession de Michael Cox
634 pages
Publié chez Seuil (Existe en poche chez Points)
6 commentaires:
je voulais le lire depuis bien longtemps, tu me le remets en mémoire et attises ma curiosité. Merci!
Voilà qui commence bien ! J'avais repéré "Le livre des secrets" du même Michael Cox, mais celui-ci semble bien séduisant, et même plus s'il est publié en poche !
@ Béné : N'hésites pas une seule seconde, c'est le genre de livre qu'on a plus envie de lacherune fois qu'on l'a ouvert
@ Virginie : Figure toi que "le livre des secret" est la suite de "la nuit de l'infamie" !
Et bien, heureusement que tu es là pour m'éclairer. Bêtement, j'aurais sans doute la suite avant le début !!
Hey, contente de te retrouver sur la blogosphère... tu as attisé ma curiosité avec ce roman, je le note dans un coin!!!
@++
Merci pour le lien :)
Ça c'est une bonne critique qui me donne envie de le lire, je vais voir s'il est dispo en bibliothèque sinon j'crois bien que je le commanderais! Encore merci pour ce conseil ♥
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